Orthographe + questionnement
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Orthographe + questionnement
A rectifier le titre de l'oeuvre: L'Existentialisme (et non -cialisme) est un humanisme.
Sartre écrit: "On a la vie qu'on mérite". Cela donne à penser, voire à contester à quelques élèves. A discuter éventuellement.
Sartre écrit: "On a la vie qu'on mérite". Cela donne à penser, voire à contester à quelques élèves. A discuter éventuellement.
Citation inexacte ?
Bonjour,
Je voulais juste une confirmation.
J'ai fait quelques recherches sur internet et d'après plusieurs sites (dont Wiki et l'encyclopedie de la francophonie) il semblerait que De Gaulle ait dit : "On ne met pas Voltaire en prison" au lieu de "on n'arrête pas Voltaire" à son Premier Ministre à la suite du Manifeste des 121.
Quelle est la véritable formulation (je sais, ce n'est pas d'une importance capitale, mais bon ^^) ?
Je voulais juste une confirmation.
J'ai fait quelques recherches sur internet et d'après plusieurs sites (dont Wiki et l'encyclopedie de la francophonie) il semblerait que De Gaulle ait dit : "On ne met pas Voltaire en prison" au lieu de "on n'arrête pas Voltaire" à son Premier Ministre à la suite du Manifeste des 121.
Quelle est la véritable formulation (je sais, ce n'est pas d'une importance capitale, mais bon ^^) ?
Sophyy Fabbi- Messages : 18
Date d'inscription : 24/01/2010
Age : 31
Re: Orthographe + questionnement
Oui, vous avez raison, Sophie: "On ne met pas Voltaire en prison" a été relevé comme la formule utilisée par De Gaulle. Cependant on trouve aussi "on n'arrête pas Voltaire", ce qui signifierait que c'est sans doute là un rappel approximatif de la formule. L'homme au talent oratoire d'un autre temps qu'était ce chef d'État a certainement dit la première formule. Je rectifierai. Ce que vous devez retenir cependant c'est la nécessité qu'il existe des opposants de cette qualité (la comparaison avec Voltaire est ici l'essentiel) pour un chef d'État de cette dimension.
"Toujours, en France, l'homme de plume l'emporte sur l'homme d'action, l'écrivain a le pas sur l'élu, et qui écrit a le dernier mot. Un de Gaulle le savait bien, qui rétorqua à son ministre de l'Intérieur qui lui suggérait de faire arrêter Jean-Paul Sartre : « On ne met pas Voltaire en prison. » Que signifiait-t-il alors, sinon la légitimité propre à un prince des Lettres, et la supériorité, non des mots sur les actes, mais de mots qui sont en eux-mêmes des actes ?" Voici une analyse rapide que j'ai trouvée sur un site valorisant la langue en France. Je la trouve très intéressante quant à la subtilité de sa forme concernant l'association mots et actes entre autre.
"Toujours, en France, l'homme de plume l'emporte sur l'homme d'action, l'écrivain a le pas sur l'élu, et qui écrit a le dernier mot. Un de Gaulle le savait bien, qui rétorqua à son ministre de l'Intérieur qui lui suggérait de faire arrêter Jean-Paul Sartre : « On ne met pas Voltaire en prison. » Que signifiait-t-il alors, sinon la légitimité propre à un prince des Lettres, et la supériorité, non des mots sur les actes, mais de mots qui sont en eux-mêmes des actes ?" Voici une analyse rapide que j'ai trouvée sur un site valorisant la langue en France. Je la trouve très intéressante quant à la subtilité de sa forme concernant l'association mots et actes entre autre.
contingence
Je m'embrouille un peu à propos de la notion de contingence. L'année dernière, on l'avait abordée en français avec Camus dans La Peste et on l'avait plutôt définie comme le fait que les choses arrivent par hasard, que le fonctionnement du monde est aléatoire, pas determiné par une entité particulière.
Mais avec Sartre, la contingence est définie par le contraire de nécessaire.
Quelqu'un pourrait me réexpliquer un peu ?
Mais avec Sartre, la contingence est définie par le contraire de nécessaire.
Quelqu'un pourrait me réexpliquer un peu ?
Sophyy Fabbi- Messages : 18
Date d'inscription : 24/01/2010
Age : 31
Re: Orthographe + questionnement
tu es sure que sartre definie la contingence par inutile?parce qu'il me semble que c'est comme cela qu'il justifie la venue de l'homme sur terre...enfin je ne sais pas trop..
Emy- Messages : 6
Date d'inscription : 25/01/2010
Age : 31
Re: Orthographe + questionnement
on a vu, en classe, qu'en effet la notion de contingence est l'opposé du nécessaire. le nécessaire c'est ce qui ne peut etre autrement. de ce fait, le contingent est susceptible de ne pas être: par exemple dans le jardin d'antoine roquentin dans la nausée, tout est là mais tout aurait pu ne pas y être.Emy a écrit:tu es sure que sartre definie la contingence par inutile?
j'ai trouvé cette définition "mathématiques" : "on dit qu’une proposition est contingente si sa vérité ou fausseté ne peut être connue que par expérience" c'est le contraire meme de ce qui est prévisible! cela va dans le sens de ta première définition sophie!
Sartre
En effet la contingence renvoie au hasard... mais c'est plus précis cette année.
Les termes contingent et nécessaire sont opposés: contingent=ce qui est mais pourrait ne pas être. Est nécessaire ce qui ne pourrait pas ne pas être. C'est pourquoi, dans La Nausée le personnage, Antoine Roquentin, lorsqu'il réalise que tout ce qui l'entoure dans le jardin public pourrait ne pas être, et du coup, lui non plus, cela lui soulève le cœur. C'est la base de l'existentialisme: on est jeté sur la terre par hasard: il n'y a pas d'artisan supérieur (Dieu) qui l'ait voulu. S'il y a Dieu, Il a un projet et dans ce projet nous sommes: nous ne pouvions donc pas ne pas être là puisqu'il a un plan. Nous sommes donc nécessaires et non contingents.
Pour certains comme Ionesco cf. le Roi se meurt, c'est très difficile d'être contingent car cela ôte toute valeur à la vie. Il aurait aussi été absolument insupportable à Pascal d'être contingent, superflu, là par hasard: pour lui, sans Dieu le vertige est terrible. Pour Epicure, pas de problème: heureux hasard du clynamen (caprice d'atomes) donc dégustons une vie que nous avions bien peu de chance d'avoir dans la loterie de l'univers. Pour Sartre, pareil: ce qui compte c'est la vie, même si l'on n'est pas nécessaire. Comprenez-vous mieux les deux termes? Ce qui est sûr c'est que Sartre ne définit pas contingent par inutile (c'est une mauvaise interprétation de "nécessaire" que vous faites = ce qui n'est pas nécessaire serait inutile: c'est le sens courant, trivial et non le sens originel que l'on voit ici.) Voyez-vous les nuances?
Les termes contingent et nécessaire sont opposés: contingent=ce qui est mais pourrait ne pas être. Est nécessaire ce qui ne pourrait pas ne pas être. C'est pourquoi, dans La Nausée le personnage, Antoine Roquentin, lorsqu'il réalise que tout ce qui l'entoure dans le jardin public pourrait ne pas être, et du coup, lui non plus, cela lui soulève le cœur. C'est la base de l'existentialisme: on est jeté sur la terre par hasard: il n'y a pas d'artisan supérieur (Dieu) qui l'ait voulu. S'il y a Dieu, Il a un projet et dans ce projet nous sommes: nous ne pouvions donc pas ne pas être là puisqu'il a un plan. Nous sommes donc nécessaires et non contingents.
Pour certains comme Ionesco cf. le Roi se meurt, c'est très difficile d'être contingent car cela ôte toute valeur à la vie. Il aurait aussi été absolument insupportable à Pascal d'être contingent, superflu, là par hasard: pour lui, sans Dieu le vertige est terrible. Pour Epicure, pas de problème: heureux hasard du clynamen (caprice d'atomes) donc dégustons une vie que nous avions bien peu de chance d'avoir dans la loterie de l'univers. Pour Sartre, pareil: ce qui compte c'est la vie, même si l'on n'est pas nécessaire. Comprenez-vous mieux les deux termes? Ce qui est sûr c'est que Sartre ne définit pas contingent par inutile (c'est une mauvaise interprétation de "nécessaire" que vous faites = ce qui n'est pas nécessaire serait inutile: c'est le sens courant, trivial et non le sens originel que l'on voit ici.) Voyez-vous les nuances?
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